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Comment un programme de mieux-être d’une université alimente à la fois des résultats probants et la recherche dans le domaine

L’histoire de bien des comités de mieux-être commence par la passion de personnes désireuses d’encourager le mieux-être dans leur milieu de travail. Or, lorsque l’Université de Moncton (UdeM) a fondé son Comité mieux-être il y a 10 ans, elle n’a pas seulement recruté des gens passionnés par le mieux-être; elle a mis à profit les atouts à sa disposition et demandé à membres de la Faculté des sciences de la santé et des services communautaires de se joindre à son comité – des professionnels en soins infirmiers, en nutrition-alimentation, en sciences familiales, en kinésiologie, en loisirs et en psychologie.

« Lorsque je parle de notre programme de mieux-être, je considère en quelque sorte que nous sommes la Cadillac des programmes de mieux-être, car nous avons la chance d’avoir un noyau de membres qui sont en grande partie des professionnels de la santé », dit Suzanne Harrison, doyenne par intérim de l’École des sciences infirmières et présidente actuelle du Comité mieux-être. « Nous avons le privilège d’avoir ces ressources à portée de main et de pouvoir bénéficier de leur éducation et de leur expérience lorsque nous faisons des activités. »

Grâce à ces vastes connaissances, le comité a pu faire quelque chose d’unique : marier des activités de mieux-être en milieu de travail à d’importantes recherches académiques.

Bien que les activités ne soient pas toutes axées sur la recherche, au cours des 10 dernières années, trois initiatives ont aussi servi d’étude, et les résultats de l’une d’entre elles ont notamment menés à la publication d’un article. « C’est une approche gagnant-gagnant. Les gens participent et sont du même coup des sujets dans notre étude. »

Par exemple, le défi du podomètre, lancé aux membres du corps professoral sur le campus, est une activité dont les résultats ont été suivis et de près. Le comité a fait l’achat de podomètres et 150 employés regroupés en 15 équipes de 10 ont participé à l’activité. Pour Suzanne, qui est reconnue sur le campus pour son travail dans le domaine du mieux-être, ce défi en particulier était l’un des plus « révélateur » : « Je marchais sur le campus et les gens levaient leur chemise pour me montrer leur podomètre! »

L’un de leurs plus récents intérêts se concentrait sur la tendance des livres à colorier pour adultes, que l’on dit calmants et relaxants – une affirmation qui n’a pas vraiment été testée scientifiquement. Le comité a tenu une activité où des livres à colorier ont été distribués, un sondage a été soumis aux participants et un dîner-conférence a été organisé au sujet du stress et comment les livres à colorier pour adultes peuvent aider. Un club de coloriage autonome a même émergé de l’exercice! L’activité n’a pas été réalisée à des fins d’étude formelle, mais le comité sera intéressé à jeter un œil aux expériences vécues au sein du club de coloriage au bout d’un certain temps, et pourraient publier les résultats s’ils révèlent des constats intéressants.

Dès les débuts du comité, les membres se sont penchés sur les meilleures pratiques et l’une des premières choses qu’ils ont vues a été l’importance du soutien de l’employeur. « Le soutien était là dès le début », raconte Suzanne à propos du soutien de la direction envers le comité. « La direction savait que c’était une bonne chose à faire, une chose qu’elle devait faire — elle reconnaissait que c’était quelque chose d’important. »

Et être un campus universitaire a ses avantages! Avoir une telle abondance de talents à leur disposition signifie que beaucoup d’activités, comme des dîners-causeries, peuvent être organisées gratuitement, puisque le comité peut inviter des experts qui travaillent pour l’Université. Sans parler des infrastructures comme le gymnase et le stade pour les activités.

L’inconvénient d’être sur le campus a été la difficulté à faire circuler l’information dans les 12 bâtiments. Suzanne s’assure d’envoyer le Message de la semaine sur le mieux-être au travail tous les lundis matins, à la même heure, pour éviter que les quelques 800 employés et plus à temps plein et les employés à temps partiel ne l’égarent dans leur boîte de réception de courriels. De plus, le comité a récemment créé une page Facebook et fait une rotation des activités sur le campus le plus possible. Il essaie aussi d’étaler les heures d’activité pour rejoindre tant les employés de jour que les employés de soir. Au cours de la dernière année, une cueillette de pommes a même été organisée une fin de semaine pour le personnel.

Pour que ça fonctionne, Suzanne dit qu’il faut connaître son public et trouver de nouvelles idées. « Patience, Passion et Persévérance, voilà les trois P du mieux-être en milieu de travail. »

Le comité n’a pas non plus lésiné sur la variété des activités offertes. De l’Ultimate Frisbee au volleyball, en passant par du Zumba, des cliniques sur la santé du cœur, une course Amazing Race autour du campus, des places de stationnement actives et une journée du chandail rose – le comité s’est assuré de proposer des activités originales pour plaire à différentes personnes.

« Pour moi, l’activité est réussie si je parviens à faire participer une nouvelle personne, dit Suzanne. Parce que cela signifie que cette nouvelle personne quitte l’activité avec enthousiasme et avec de nouvelles idées qu’elle partagera avec d’autres. La prochaine fois, elle participera peut-être encore, accompagnée d’un ou de deux collègues de plus. »

Au fil des ans, le comité s’est agrandi et compte maintenant un représentant de Travail sécuritaire NB, un représentant de la nouvelle faculté de médecine et quelqu’un des Ressources humaines. Le comité se réunit de trois à quatre fois par année, et tirent parfois avantage des stages cliniques de certains étudiants pour aider à la planification des activités. Et le travail qu’effectue le comité a des échos! Le campus de Shippagan de l’UdeM a eu vent du travail fait par le comité à Moncton et a demandé s’il pouvait emboîter le pas!

Bien que Suzanne ait récemment quitté le comité bientôt, elle a hâte de voir les nouvelles idées que proposera la prochaine génération de membres. Au fil des 10 ans de son histoire, le comité a su tirer parti du riche savoir-faire à sa disposition pour offrir des activités de qualité qui n’ont pas seulement aidé les employés, mais qui ont contribué à approfondir le domaine des connaissances sur le mieux-être. Une approche gagnant-gagnant à coup sûr!


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