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Des citoyens engagés se mobilisent pour faire de leur ville une communauté amie des aînés.

Les aînés ont un rôle important à jouer pour bâtir non seulement des villes qui leur sont mieux adaptées, mais aussi une province plus accueillante. Dans cette optique, la Ville de Fredericton travaille fort pour mobiliser l’énergie et le savoir des aînés et des partenaires communautaires afin de bâtir une communauté amie des aînés.

« Si nous voulons être une ville inclusive, nous ne pouvons oublier personne, » dit Eric Megarity, conseiller municipal de Fredericton et président du Comité consultatif pour une ville amie des aînés de Fredericton. « Et nous devons changer le discours au sujet de la contribution des aînés à la collectivité. »

C’est au début des années 1990 que Fredericton a entrepris des démarches pour devenir une ville amie des aînés. Les aînés ont alors fait plus de 100 recommandations à la Ville, dont, la plus importante, la construction d’un centre pour personnes âgées. Le Centre pour personnes âgées Stepping Stone a donc été bâti en 2001. Il offre aux personnes âgées une grande variété de programmes de qualité qui les aident à rester en santé, tant sur le plan physique que mental. Le Centre compte maintenant plus de 600 membres.

Cependant, sans comité pour dresser un plan d’action ou assurer un suivi, bon nombre des autres recommandations ont été mises en veilleuse. Ainsi, en 2012, la Ville est passée à l’action et a fondé un groupe consultatif d’aînés. Avec l’aide d’Eric, qui assure la liaison entre le groupe et le conseil municipal, il a été décidé que la Ville organiserait un symposium « café du monde » de mobilisation du public et inviterait le plus d’aînés et d’intervenants possible pour avoir une idée renouvelée de ce que les aînés espéreraient en matière de communauté amie des aînés. Le symposium, qui s’est tenu en septembre 2014, a accueilli 200 personnes et s’est conclu par une quantité d’autres recommandations.

Puisque la Ville réorganisait son approche afin de répondre aux besoins des aînés, le conseil municipal en a profité pour adopter une résolution et un mandat afin d’annoncer la mise sur pied du Comité consultatif pour une ville amie des aînés de Fredericton. Eric se rappelle avoir eu l’aide d’employés à temps partiel, mais aucun financement. Mais ça ne l’a pas décontenancé. « On peut composer avec ça », s’est-il dit en retroussant ses manches pour la suite.

En se basant sur les recommandations issues du symposium, le Comité a élaboré un plan d’action établissant trois domaines fondamentaux de priorité :

  1. Conception universelle – pour répondre aux besoins d’amélioration aux logements, au transport, aux espaces extérieurs et aux bâtiments.
  2. Personnes vulnérables – pour répondre à la nécessité d’un soutien communautaire, de services de santé, de communications, d’information, d’une participation communautaire et d’emplois.
  3. Bon voisinage – pour répondre à la nécessité du respect, de l’inclusion sociale et de la participation sociale.

Encouragé en partie par la passion des membres siégeant au nouveau comité – dont nombreux sont des personnes âgées – le groupe s’est mis au travail. L’une des premières choses qu’a faites le Comité a été de déposer une demande de subvention au titre du programme Nouveaux Horizons pour créer un répertoire de services pour les personnes âgées et en imprimer 5 000 exemplaires. Le Répertoire des services pour les personnes âgées de Fredericton énumère les services et les programmes qui s’adressent aux aînés de la région de Fredericton et des environs. Il est également disponible sur le site Web de la Ville de Fredericton.

L’idée de ce répertoire est venue de la communauté francophone de la ville qui avait formé son propre Comité Communauté amie des aînés (CADA) pour faire la promotion d’initiatives favorables aux aînés. Le Comité CADA et le Comité de la Ville ont réalisé qu’il serait plus efficace qu’ils travaillent ensemble plutôt que séparément. Des représentants du Comité CADA ont donc rapidement été invités à se joindre au Comité consultatif de Fredericton. Les deux comités ont ainsi pu profiter des forces et des idées de l’un et de l’autre, et éviter le chevauchement des tâches.

« Nos membres francophones offrent au Comité leurs connaissances, leurs expériences et apportent de la diversité, indique Eric. Il s’agit de travailler ensemble, de nous pencher sur des dossiers qui concernent les deux communautés et de mobiliser nos citoyens. » La collaboration nous aide aussi à respecter les besoins culturels distincts de chaque communauté pendant que nous travaillons à atteindre ces objectifs communs. Louis-Philippe Albert, un membre des deux comités, constate que la collaboration entre les deux comités a porté ses fruits : « Les relations sont très collaboratives. Par exemple, la municipalité et des organisations anglophones soutiennent les Jeux de l’Acadie 50+, que nous accueillerons bientôt. » Il décrit le Comité comme un « véhicule de communication ».

Eric fait remarquer que le Comité compte un grand nombre de personnes talentueuses, y compris un représentant de l’Association multiculturelle. « Il y a des personnes âgées dans toutes les cultures et chaque culture traite ses aînés et entretient des relations avec ses aînés différemment », explique Eric. Le fait d’avoir une perspective multiculturelle au sein du Comité aide tout le monde à mieux comprendre ce que signifie une communauté amie des aînés pour chaque groupe culturel.

La collaboration multiculturelle est fondamentale, mais la collaboration intergénérationnelle l’est aussi. « Quand on y pense, une ville amie des aînés c’est aussi une ville intergénérationnelle où les cultures, mais également les classes d’âge travaillent ensemble », ajoute Eric.

Les projets de collaboration auxquels la Ville a participé avec des partenaires communautaires ont été très positifs pour la communauté. Il y a eu le répertoire de services, mais aussi un aimant de réfrigérateur énumérant les médicaments, utile pour les fournisseurs de services d’urgence. Un des sous-comités travaille en étroite collaboration avec les services de police sur la façon d’aborder la question de la sécurité des personnes âgées. Le Comité s’est aussi associé à l’organisme Bénévoles du Grand Fredericton pour obtenir du programme Nouveaux Horizons une subvention pour le programme Prime Time Volunteer. Dans le cadre de ce programme, une trousse d’outils destinée aux organismes à but non lucratif sera conçue et proposera des façons d’inviter les personnes âgées à faire du bénévolat. Un salon sera aussi organisé afin de jumeler les intérêts des aînés avec les possibilités de bénévolat. Le bénévolat que font les aînés n’est pas seulement essentiel à la communauté, mais favorise l’établissement de forts liens sociaux et suscite chez eux un sentiment d’appartenance, ce qui contribue à leur mieux-être général.

Et ce n’est pas tout. Le Comité consultatif pour une ville amie des aînés de Fredericton s’est associé aux étudiants en travail social de l’Université St. Thomas et au bureau du député David Coon pour préparer, à l’intention des aînés, un répertoire de ressources en cas de catastrophe. Ces partenaires consultent également la Ville de Fredericton à propos du nouveau plan municipal pour que des éléments favorables aux aînés y soient inclus. Ils publient un bulletin trimestriel, travaillent à l’élaboration d’une initiative de bon voisinage et planifient une foire sur la santé des aînés, qui devrait avoir lieu au printemps 2017!

Jusqu’à présent, le plus grand défi a été de faire tomber les mythes et changer le discours au sujet des aînés. Le Comité continue à travailler sans relâche pour mobiliser les compétences, les connaissances, les expériences et les idées des aînés et ainsi améliorer la ville. Eric envisage l’avenir avec enthousiasme. Il est enchanté qu’on remarque le travail du Comité et que la ville obtienne sous peu son statut de reconnaissance de communauté amie des aînés du gouvernement du Nouveau-Brunswick. Il encourage les autres communautés à réfléchir à des initiatives favorables aux aînés, particulièrement compte tenu de la population vieillissante du Nouveau-Brunswick et des ressources dorénavant disponibles pour ceux qui souhaitent développer des communautés amies des aînés.

« Tout le monde peut le faire. Ça n’a pas besoin d’être fait du jour au lendemain. Il ne s’agit pas non plus de réinventer la roue. Il existe de plus en plus de ressources qui traitent de ce sujet. » L’Association francophone des aînés du Nouveau-Brunswick, par exemple, propose un guide sur l’ABC de la création d’une communauté amie des aînés. La Direction du mieux-être du ministère du Développement social s’est engagée, elle, à aider les municipalités à devenir des communautés amies des aînés.

Eric espère que davantage de villes et de communautés au Nouveau-Brunswick travailleront à devenir amies des aînés. Par la collaboration, nous pouvons bâtir une province qui est non seulement un endroit idéal pour grandir, mais aussi pour vieillir. Un endroit enrichi par les talents et l’incroyable sagesse des personnes âgées du Nouveau-Brunswick.


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