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Comment un PDG se concentre sur l’équation santé-richesse

« Un plan d’affaires sans régime de santé est un mauvais plan », affirme Yves Doucet, de Dovico, une entreprise familiale de Moncton qui se spécialise dans la création de logiciels depuis 1993. Yves, l’un des propriétaires, est allé bien au-delà de son devoir pour créer une culture en milieu de travail saine et créative. « Mon talent ou ma contribution est de promouvoir une culture et de motiver les gens », dit-il en riant.

Débordant d’enthousiasme, Yves a commencé à promouvoir une culture du mieux-être à travers ses propres expériences. « Quand je me suis joint à l’entreprise pour aider ma sœur en 2003, je n’étais pas très axé sur le mieux-être, confie-t-il. Comme la plupart des gens, j’avais des difficultés dans ma vie. C’est en faisant de l’exercice que j’ai réussi à les surmonter. L’exercice est donc devenu une routine pour moi. Je ne savais pas vraiment pourquoi je le faisais. Je ne l’imposais à personne. » C’est seulement après avoir été invité à se joindre au conseil de Croix Bleue Medavie qu’il a réellement commencé à étudier et à découvrir le mieux-être et pris conscience de son importance.

Pour commencer, il a essayé certains programmes populaires avec ses employés. Par exemple, en remboursant l’abonnement à un centre de conditionnement physique, pour se rendre compte qu’ils avaient en fait tendance à arrêter de faire de l’exercice peu après avoir commencé.

Il s’est aussi aperçu que de nombreux employés se dépêchaient de manger le midi, se contentant de tout ce qui leur tombait sous la main – habituellement de la nourriture rapide. Il a donc décidé de faire une expérience : il a apporté des carottes au travail.

Yves prépare une collation santé pour son équipe

« Il s’est alors passé quelque chose d’intéressant, explique-t-il. Les gens ont commencé à faire une pause, à manger une pomme ou des morceaux de carotte et à marcher un peu. Ils avaient moins faim à l’heure du midi et faisaient de meilleurs choix alimentaires. » Yves a remarqué que les employés étaient moins léthargiques l’après-midi, et qu’il y avait un regain de créativité et d’énergie dans tout le bureau.

Pour inciter les employés à garder ces nouvelles habitudes, Yves a fait retirer du bureau les aliments malsains et les boissons gazeuses, et les a fait remplacer par des fruits et des légumes frais, de l’eau, du thé et du café de qualité. Cette démarche était importante pour lui, car l’équipe d’une entreprise de création de logiciels est une équipe créative. « Le cerveau utilise 25 % de notre énergie, poursuit-il. Si nous ne l’alimentons pas, nous ne pouvons pas être au sommet de notre créativité. »

Yves a cependant remarqué que ses employés ne faisaient toujours pas d’exercice. Il a donc commencé à parler de ce qu’il faisait et, surtout, à le démontrer. « J’ai commencé par des explications, raconte-t-il. J’ai promis de faire preuve de transparence et j’ai commencé à faire des sauts de grenouille au travail, du saut à la corde et des sauts avec écarts. J’affichais aussi des défis santé sur Facebook. » En faisant preuve de transparence et de leadership, Yves a provoqué un changement réel. Le mieux-être chez Dovico a pris un tournant.

« Quand ça a commencé, je n’ai pas dit aux employés de faire quoi que ce soit, dit Yves. Il est très difficile de changer. On ne peut pas changer les gens. Ce n’est pas mon travail. Ce que je dois faire, c’est m’améliorer et faire preuve de transparence en ce qui concerne la façon dont je m’y prends. Si je suis assez transparent, si je repousse les limites et si je motive suffisamment les employés pour qu’ils changent, ils changeront. »

L’approche d’Yves a porté ses fruits. Le personnel a commencé à se lever tôt pour faire de l’exercice. Une employée, Shelley, s’est fixé un objectif de 66 jours d’exercice. Elle se levait à 5 h tous les matins pour avoir le temps de compléter une bonne scéance d’entraînement. Pour rendre des imputable, elle affichait une vidéo sur Facebook après chaque séance. D’abord inspirée par d’autres, elle est elle-même devenue une source d’inspiration pour ceux qui l’entourent.

La culture de Dovico est maintenant entièrement fondée sur le mieux-être. L’entreprise, par exemple, a établi une politique pour les « mauvaises journées ». Les employés peuvent partir s’ils ont une mauvaise journée. Yves les encourage à s’en aller au lieu de perturber l’ambiance et à suivre le régime suivant : 20 minutes d’exercice pour bien transpirer, 20 minutes de lecture pour permettre au cerveau de faire le plein et 20 minutes d’écriture dans un journal pour forcer le cerveau à se concentrer plus intensément sur un sujet.

Pour Yves, il n’y a rien de tel que ce régime pour retrouver son aplomb. L’exercice aide à « remettre le cerveau à zéro », la lecture permet au cerveau de faire le plein et l’écriture d’un journal permet d’éloigner ses pensées de ce qui causait du stress ou de l’anxiété en attirant l’attention sur quelque chose de plus productif.

« Nous ne visons pas la perfection, assure-t-il. Nous visons des progrès quotidiens, réalisés à petits pas. »

Pour réellement changer les choses en ce qui concerne le mieux-être, Yves estime qu’il faut qu’un plus grand nombre de dirigeants fassent preuve d’un niveau de transparence semblable. Il admet que les gens ne peuvent pas toujours être parfaits, mais il pense qu’ils peuvent devenir des sources d’inspiration en donnant l’exemple. « Quand les gens me demandent pourquoi je m’entraîne autant, je leur dis que je participe aux Jeux olympiques de la vie, sourit-il. Pour participer, je dois être en forme. Je dois prendre soin de moi. »

Et en prenant soin de lui, Yves a motivé ses collègues à l’imiter. Pas un jour ne passe sans que l’on parle de mieux-être chez Dovico. Yves continue d’afficher des vidéos, des citations, des exercices et des recettes sur Facebook. Il crée aussi des affiches pour inspirer l’équipe.

« Je crois que les dirigeants appuient leurs employés du bout des lèvres seulement lorsqu’ils leur offrent leur abonnement au centre de conditionnement physique, explique-t-il. Si nous nous soucions réellement de leur santé, nous allons d’abord nous occuper de notre propre santé et leur montrer ce que nous faisons. Il ne s’agit pas de se vanter. Il s’agit de montrer que c’est humainement possible. »

L’équipe Dovico à la course de 10 km tenue dans le cadre de la levée de fond de Crossroads for Women en 2013

En plus de changer sa propre histoire, Yves est devenu une inspiration pour le mieux-être au travail. Il voit que ses employés sont plus productifs et qu’un véritable esprit d’équipe s’est développé dans toute l’entreprise. Grâce à sa passion, à son dévouement et à sa vision, il apprend aux autres à écrire leur propre histoire de mieux-être et leur montre comment un milieu de travail positif peut les aider à réaliser leurs objectifs.

 

 


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